Salut c'est nous!
Nous voilà donc à peine remis de nos émotions du lac Titicaca qu'il faut déjà penser à aller de l'avant. Comme vous pouvez vous l'imaginer, la période des fêtes de fin d'année n'est pas la plus facile à voyager. Car en Bolivie aussi, les gens ont congé durant les fêtes et il n'est pas facile de trouver des treks disponibles ou des agences de bus ouvertes. Ces dernières ont même tendance à prendre quelques jours de plus de marge pour être certaines de la présence et de la sobriété de leurs employés...et ceci n'est pas un gag! Nous avons donc profité de cette période pour faire des arrêts plus longs, quitte à manquer certaines régions du pays.
L'article qui suit ne se concentre donc pas sur une région en particulier, mais plutôt sur une période de notre voyage.
Trêve de blabla, nous quittons donc Copacabana en bus et ne tardons pas à devoir traverser un bras du lac Titicaca. Traversée durant laquelle nous nous faisons d'ailleurs devancer par notre bus flottant sur un radeau que l'on qualifierait volontiers de "branlant".
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Au pire y'a l'ambulance vous me direz... |
En 3-4 heures de bus nous rejoignons la fameuse capitale de Bolivie, j'ai nommé La Paz! Franchement on ne s'attendait pas à grand chose, mais en voyant le bazar qu'est cette ville, il n'était pas concevable d'y passer Noël. Nous avons donc immédiatement repris un bus pour un coin un peu plus reculé du pays. Un petit village niché au milieu d'une vallée et répondant au doux nom de Coroico (rien à voir avec les Français...). L'avantage de ce village, c'est qu'il est situé à 1750 m d'altitude !seulement!, bien plus bas que la plupart des étapes importantes de Bolivie (comme La Paz 3'300-3'500 m). Le climat y est donc clément, et en cette saison des pluies, quelques jours de chaud avec oxygène en suffisance sont accueillis avec grand bonheur.
Coroico
Et pour passer dignement Noël, on décide de se faire plaisir et de prendre une chambre d'un standing un peu plus élevé que celles dont on a l'habitude. Le prix (34 CHF) est certes toujours raisonnable pour nous-autres petits Suisses mais la différence est notoire (sans aller dans l'excès bien sûr). Voilà donc un petit aperçu de la vue depuis notre mini duplex dont la façade entièrement vitrée surplombe la vallée.
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Au réveil ça déchire...mieux que les Frosties! |
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La chambre, littéralement en surplomb, offre un panorama du feu de djeu! |
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Rebelote au petit déjeuner qui se prend en fait en-dessous de notre chambre. |
Peu scrupuleux, on en profite donc pour passer une bonne partie de la journée à NE RIEN FAIRE à part admirer le paysage, éventuellement les arc-en-ciels qui se dessinent sous nos yeux ainsi que le va-et-vient permanent des vautours ("buitres") qui profitent des courants ascendants pour scruter le sol à la recherche de charognes.
Période de Noël oblige, on s'est également envoyé une superbe fondue de fromage local dans un restaurant tenu par un ... Allemand!
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Abstraction faite du premier plan, admirez le superbe coucou suisse au mur :) |
Ah oui et on a aussi goûté les choco-bananas...une simple banane trempée dans du chocolat fondu et mis au congélateur...un bon truc pour l'été :)
Le lendemain, dame Cynthia se levant avec des envie plus estivales, nous changeons de cahute pour une résidence plus en hauteur...avec piscine! Au niveau de l'ambiance, on se croirait plutôt à Munich, mais bon ... y'a la piscine :)
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Joyeux Noël! |
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et ça, Cynthia, elle aime! |
Après 4 jours passés dans ce petit paradis, nous regagnons La Paz que nous ne pourrons pas éviter toute notre vie. Dans le minibus qui nous y amène, Cynthia se retrouve à coté d'un des plus grands malades que la terre est certainement capable de porter. Le parfait junkie parfaitement incohérent que Cynthia aurait bien aimé prendre avec pour faire de la prévention anti-drogue...."Ne toucher pas à ça sinon vous allez finir comme lui!". Sans entrer dans les détails, il avait tout essayé, même les poisons et donc il pensait qu'il ne pouvait pas mourir et qu'il était maintenant prêt à voler! Il avait également vécu du côté obscur pendant 3 ans et ne pouvait plus regarder Cynthia en face car ça le rendait heureux et ça c'est pas bien. Sinon il prétendait parler avec Dieu et... bref je vais m'arrêter là mais tout ça pour dire qu'on était bien content d'arriver à La Paz entier.
La Paz
La Paz, en gros on a pas aimé alors on ne va pas s'étendre...en plus le temps n'y était pas, c'était beaucoup trop le chenis avec bien trop souvent des rues qui ressemblaient à ça:
Mis à part la rue des musées qui avait un peu de gueule (mais dont les musées étaient quasiment tous fermés pour rénovation)
Bon on a quand même vu un truc cool...
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???? |
Sinon il y a aussi le fameux marché dit "des sorcières" ou on peut trouver toute un série de saletés dont des fœtus de lama momifiés que les locaux enterrent sous leurs nouvelles constructions pour leur porter bonheur!?!
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Qu'il est ch.... mort! |
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Une odeur steuplé! |
Bref, après chacun se fait sa propre idée, mais nous c'était pas notre truc. Petit rayon de soleil quand même, nous avons été manger dans une fameuse Churasceria argentine, réputée pour sa bidoche. Et on a pas été déçus!
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On a même plutôt été repus, j'entends! |
Sucre
Comme un nouvelle fois on voulait éviter La Paz, on a filé plus au sud pour passer nouvel an à Sucre. Charmante petite ville coloniale aux bâtiments blancs, Sucre a su nous séduire avec son atmosphère de bonne vivante.
De là, nous avons fait une excursion dans le village de Tarabuco, où tous les dimanches se tient le marché aux tissus. Tous les producteurs des petits villages avoisinants se réunissent ici pour vendre leurs créations. Ces tissus sont réputés car très finement exécutés et à voir les détails que contiennent les exemples ci-dessous, on ne peut que les croire.
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Le village où qu'c'est là qu'y a 'l'ambiamce! Yeah! |
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Des tissus plus communs... |
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et les fameux tissus de Tarabuco. Il faut plusieurs mois pour confectionner une seule de ces pièces. |
En plus, malgré le fait que le marché soit de plus en plus touristique, on y croise quand même pas mal de gens en costume traditionnel. De quoi nous donner notre dose de culture.
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Le poncho |
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et toujours le chapeau sandwich :) |
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P'tite pause clope. |
De retour à Sucre, il fallait bien se préparer pour la nuit du réveillon. Et pour ça, on s'est enfilé la spécialité de la ville...le Choripan! Magnifique saucisse chorizo cuite et plongée dans un sandwich plein de verdure....difficile de pas en prendre plusieurs!
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"Choripan! Choripan!" criait la foule en délire!(enfin surtout Greg en délire) |
Ensuite, pour faire local, on a été s'acheter des liasses de faux US dollars que l'on va brûler durant la nuit pour nous porter chance et prospérité pour l'année à venir. La cérémonie de bénédiction de l'argent par la mamita ci-dessous était simplement mythique! Encens, alcool, sel et confettis jaunes pour que la fête soit belle.
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Si avec ça on ne devient pas millionnaires! |
Voilà, on là on est fin prêts pour attaquer la night sur la place du village avec la population locale!
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Feu d'artifice et tout le ch'nis. |
BONNE ANNEE 2013!!!!
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Et bouteilles de cidre (pas de champ' ici) à faire péter sur la place! |
Au niveau de la panoplie, on a vraiment fait tout ce qu'on a pu pour bien faire :)
Et bien sûr, afin d'être certains d'emmagasiner une pétée de pognon une fois nos poches vides à notre retour en Suisse, on a fait cramer du dollar!
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A la Gainsbourg! |
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A l'Amérique! |
Sinon à Sucre, on a privilégié la détente à la frénétique course aux visites, mais on la recommande! A notre départ, nous décidons de faire un crochet par Potosi, la ville minière par excellence en Bolivie. L'histoire de cette ville, réduite en esclavage par les Espagnols pour y extraire l'argent qui va faire la richesse de ce pays, est assez triste, mais il faut y passer au moins pour se rendre compte de ce qui se vit là-bas (si ça vous intéresse, je vous recommande de lire un peu sur l'histoire de cette ville...ça fait froid dans le dos de savoir à quel point les colons pouvaient être néfastes). Nous n'avons en gros qu'une après-midi sur place, mais c'est suffisant pour faire une visite dans la fameuse mine.
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Mais les singes! |
Une fois notre costume de mineur enfilé, nous partons à l'assaut de la fameuse montagne. Les environs ressemblent plus à un décor de Far West avec de la terre rouge, des rails suspendus pour sortir le minerai et des chariots comme échoués devant l'entrée des tunnels.
A plus de 4000 m d'altitude, l'oxygène est déjà plus rare à l'extérieur...mais à l'intérieur, l'air est sec et pollué de différents produits qu'ils utilisent pour extraire le minerai, l'odeur de souffre est prenante et il faut souvent se plier pour avancer dans les galeries sombres. Ce n'est donc pas une partie de plaisir pour les touristes...alors imaginez ce que c'est d'y travailler! Heureusement, il y a la feuille de coca que tous les mineurs mâchent en permanence. On le reconnait facilement à leur joue gonflée.
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Mineur en pause coca. |
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Notre guide Pédro et sa patate dans la joue. |
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En haut, en bas les échelles. |
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Les mineurs les empruntent aussi...mais avec 40kg de minerai sur le dos! |
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On ne sait pas toujours ce qu'on touche dans ces galeries. |
A la fin, on est quand même contents de revoir la lumière du jour et de respirer correctement!!
Voilà les cocolets, encore un petit plat à même les pots d'échappement devant la gare des bus de Potosi et on vous fait des gros becs!
A bientôt pour de nouvelles aventures!
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